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Marie Bordet
Biographie
Originaire d’un petit village de Bourgogne, en France, j’ai grandi à la campagne, dans un lieu propice au développement de l’imagination. Ainsi, même si j'aime créer depuis mon plus jeune âge, c'est à quinze ans que je me suis dirigée vers le dessin en autodidacte. Depuis, je m'épanouis dans le portrait, un domaine qui m'a permis de débuter mon activité professionnelle artistique en 2019 grâce à des commandes, en parallèle de ma maîtrise en Histoire.
Cependant, je suis une âme curieuse ! C'est en découvrant la peinture au café que j'ai véritablement commencé à retranscrire mon univers à travers mon art.
Lauréate du concours de dessin du Château de Versailles, j'expose mes œuvres dans des galeries, librairies, et aussi des lieux de spectacle, dont l’Olympia de Paris. Je travaille également avec des artistes d'horizons variés : comédiens, humoristes, musiciens et poètes.
En 2022, mon cheminement créatif m’a conduite en terre acadienne pour participer à différents projets culturels. Le fort sentiment identitaire de ce peuple, lié à son Histoire, a trouvé en moi une résonance immédiate. Je me suis sentie accueillie au sein d’une grande communauté d’artistes attachés à leur culture, à la nature et partageant mes valeurs.
C'est par la peinture au café et l'aquarelle que je retranscris le mieux mon univers, en utilisant des nuances intemporelles qui évoquent les souvenirs de chacun. À travers l'art, j'aime mêler mes mondes intérieurs, ceux des autres et raconter leur histoire.
Démarche artistique
Mon enfance a été bercée par les souvenirs de mes grands-parents paysans, qui me les racontaient volontiers,
n’ayant pas toujours la possibilité de les illustrer par des photographies. C’était donc à moi d’imaginer ces scènes se déroulant dans la campagne que je connaissais bien. Encore plus que l’aquarelle, la peinture au café est alors devenue, pour moi, une fenêtre ouverte sur des instants de vie, dans une couleur sépia intemporelle qui se rappelle à la mémoire de chacun.
Dans ma peinture, je tente de capter l'essence de ce que je représente. Ainsi, lorsque je peins un moment particulier, mon intention est de comprendre ce qui le rend précieux dans l’existence d’une personne. Le café donne une illusion de profondeur et accentue les contrastes, ce qui m’aide à retrouver l’étincelle de vie que je souhaite insuffler à mes tableaux.
Grâce à mes rencontres et collaborations artistiques, notamment avec des humoristes et conteurs, j’ai découvert une nouvelle façon de raconter et, surtout, de captiver une audience qui se reconnaît dans l’histoire proposée, même si ce n’est pas la sienne. Alors, en plus des souvenirs de chacun, j’ai eu envie de montrer le processus créatif et l’imagination des artistes autour de moi. Naturellement, j’ai commencé à créer des ensembles cohérents et mes portraits sont devenus des scènes à part entière, sous forme d’affiches. Ces dernières inscrivent chaque personnage au cœur de son propre récit.
J’aime que le public puisse se mettre à la place du sujet et le contempler comme si c’était un reflet de lui-même, qui l’inspire à son tour à développer sa créativité et comprendre son monde intérieur. Durant mes ateliers de peinture, je souhaite convier les gens à reconnecter avec l’enfant spontané, libre de toute limitation qu’ils gardent au fond d’eux. Puis, lorsque je travaille avec les plus jeunes, je les invite à exprimer leur perception du monde.
Nous sommes tous connectés, toutes nos histoires sont liées. Ainsi, nos agissements ont un impact sur les autres et sur l’environnement. Les traces que nous laissons contribuent à structurer le monde. Prendre le temps de se concentrer sur ce que nous choisissons de raconter, sur quoi nous portons notre attention, c’est comprendre notre pouvoir d’action. De cette manière, nous sommes capables de forger une société plus consciente d’elle même et du monde dans lequel elle évolue, afin d’améliorer les rapports aux autres et au vivant.
Description du projet d’exposition
Mon projet d’exposition vise à présenter ma peinture au café dans sa diversité. Toutes les œuvres sont liées par une atmosphère similaire ; le café apporte la couleur d’une douce nostalgie, tournée toutefois vers les histoires que ces tableaux continuent d’écrire après leur création. De cette manière, j’aimerais inviter le public à voyager dans mon univers, duquel il fait partie en tant que sujet et dans lequel il peut prendre part en tant qu’acteur. Pour cela, je souhaite diviser cette exposition en quatre parties, constituant une progression. Le public commencera par découvrir des sujets introspectifs, puis, au fur et à mesure, sera invité à entreprendre une expansion, pour l’amener, cette fois, à une observation de son environnement.
Pourquoi son histoire personnelle a-t-elle un impact sur le monde ? Finalement, comment peut-il contribuer pour améliorer celui-ci ?
Ainsi, cette exposition souligne l’importance de la connaissance de soi-même, aidant à acquérir davantage d’empathie afin d’établir un mouvement collectif solidifié par la connaissance de l’autre. Les tableaux sont présentés dans une salle : les quatre parties forment donc un cercle symbolisant l’interdépendance de chacune des étapes ; une meilleure connaissance du monde mène à une meilleure connaissance de soi, et inversement.
1. La galerie des portraits débute l’exposition. A travers ces représentations de corps et de visages, je souhaite mettre l’accent non seulement sur l’énergie et la personnalité des individus, mais aussi sur leurs épreuves, de la naissance (Bulle d’or n°1) à la Renaissance. Ces moments marquants forgent le sens d’identité individuel.
2. La présentation se poursuit par une série de peintures hors du temps, où l’imagination exprime ce qui anime notre monde intérieur. Elle est constituée d’illustrations de livres ou inspirée par des œuvres d’art et invite à un moment contemplatif. (The lingering ghosts : couverture du recueil The golden forest tales, écrit par Meadow. La Paix à Versailles : la statue de la cour s’invite au cœur de l’Opéra royal)
3. Dans un troisième temps, les affiches forment le cœur de l’exposition. Elles sont la représentation de l’Art qui, d’une part, nourrit notre monde intérieur, puis d’autre part permet de s’ouvrir à notre environnement, provoquant un sentiment d’appartenance. Ainsi, elles dépeignent des processus créatif et narratif qui me touchent. Certaines relatent le parcours de l’artiste (Panayotis Pascot à l’Olympia), tandis que d’autres retracent l’évolution de personnages (Sunset Curve, Julie and the Phantoms). J’y mêle leur univers artistique au mien (James Bay, Petit Biscuit, le groupe monctonien Half Left.). La lumière en fond révèle les artistes : c’est celle de la eprésentation au public, après un long moment de création dans l’ombre.
4. Enfin, la dernière partie présente des thématiques sociales et environnementales actuelles. L’artiste est un médiateur ayant pour mission de sensibiliser, au sens propre du terme : il touche le public en éveillant ses sens, pour le porter vers une cause particulière. Ainsi, c’est le moment final de l’expansion : le spectateur peut activement s’engager et contribuer, grâce à la progression de son cheminement qui l’a aidé à mieux comprendre le monde dans lequel il vit.
(Droits des femmes : œuvres collectives réalisées avec les témoignages de femmes ayant prêté leur voix pour ce projet bilingue et inclusif. Mare Nostrum : soutien à une association née à Moncton. A venir : Affiche pour la Tim Bergling Foundation pour la santé mentale chez les jeunes. Les bénéfices de la vente des impressions sont reversés aux associations)
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Finalement, j’aimerais que le public ressente mon respect pour chaque récit de vie, y compris le sien. Chaque œuvre sera accompagnée d’un cartel présentant son origine, le sens qu’elle a pour moi, proposant au spectateur de trouver la résonnance de cette peinture avec lui.
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03 juillet 202517h à 19h